L’ADAN, un GIEE qui oeuvre pour le développement de l’agroforesterie en Normandie

L’agroforesterie qu’est-ce que c’est ?

Ce sont des systèmes qui intègrent l’arbre au sein des productions agricoles.
Si de telles pratiques sont fortement développées dans les pays tropicaux, la France, au regard de ses divers paysages, n’est toutefois pas en reste.
Sur le territoire normand notamment, l’agroforesterie est une pratique ancienne, que ce soit au travers des haies bocagères, des prés-vergers ou des clos masures représentatifs de la région. Ces systèmes trouvent aujourd’hui un regain d’intérêt.


Quelle intégration au sein du projet agroécologique pour la France ?

Les systèmes agroforestiers concilient performance économique, environnementale et sociale, trois éléments fondateurs du projet agro-écologique.
En effet, les productions agricoles et sylvicoles s’enrichissent mutuellement et assurent ainsi une meilleure rentabilité globale de l’exploitation agricole.
Outre les améliorations de rendements des cultures observables pour certains systèmes agroforestiers, la multifonctionnalité de l’agroforesterie garantie un gain financier certain pour l’exploitant au travers de la valorisation du bois ou de l’enrichissement des productions apicoles et fruitières.


C’est par cette volonté d’améliorer la performance des systèmes agricoles qu’un plan visant le développement de l’agroforesterie, sur le territoire national, a été lancé par le MAAF sur la période 2015-2020. Les différents axes du plan agroforestier sont portés par les administrations, les centres de recherches et les associations.



Le GIEE Agroforesterie en Normandie des actions pour le développement de l’agroforesterie sur le territoire

L’Association pour une Dynamique Agroforestière en Normandie (ADAN), présidée par Monsieur Pierre Gegu, porte, en partenariat avec la chambre d’agriculture, un Groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) Agroforesterie en Normandie, labellisé depuis janvier 2016. Ce GIEE regroupe 12 exploitations agricoles dans les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime.

L’objectif de ce GIEE est de mettre en place un réseau d’acteurs pour le partage d’expérience et de savoir-faire. Aussi, visites, formations et démonstrations sont réalisées auprès de différents acteurs, afin de favoriser les échanges. Des outils de communications (plaquettes, posters etc.) sont également élaborés enfin de diffuser les résultats de travaux de recherche réalisés dans le cadre du GIEE.

En effet, le GIEE vise aussi la connaissance de l’intérêt agro-environnemental et économique des systèmes agroforestiers via l’étude, le développement et l’évaluation de diverses techniques de gestion des systèmes agroforestiers en Normandie.

Différents systèmes agroforestiers sont donc à l’étude : l’agroforesterie intraparcellaire pour la production de bois d’œuvre, des haies favorisant les pollinisateurs, ou encore des haies visant la production de bois énergie. Les connaissances et les techniques sont améliorées afin d’assurer un intérêt certain pour l’agriculteur.

Par exemple, certains exploitants du GIEE s’impliquent dans le projet Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB), initiative du MAAF dont la coordination scientifique dépend entre autre du Muséum d’Histoire Naturel. L’intérêt pour le GIEE est de connaitre la contribution des systèmes agroforestiers à la présence des auxiliaires de cultures. Il semble dans ce contexte que des haies favorables aux auxiliaires de cultures se limiteraient à une richesse spécifique de l’ordre de 10-15 espèces, au-delà les haies pourraient davantage profiter aux ravageurs.

Une réflexion est également menée sur l’intérêt du Bois Raméal Fragmenté (BRF), des recherches bibliographiques ont été réalisées et le GIEE réfléchi au lancement d’une possible expérimentation dans le domaine. Deux types d’utilisations pourraient être étudiés : l’intérêt du BRF pour le paillage et l’opportunité d’introduire du BRF en grande culture.


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